Nous vous présentons une entrevue avec Richard Bourdeau, un passionné de voyages, de paysages et de rencontre des communautés.
Il nous explique comment il s’organise en voyage et ce qu’il fait de son temps libre :
Il nous parle de multiples sujets, entre autres vous pourrez entendre les suivants :
Sophie : Bonjour, je suis Sophie, blogueuse sur la thématique de Canada pays des opportunités et aujourd’hui je rencontre Richard Bourdeau, un passionné des rencontres, un passionné des paysages et évidemment des voyages. Alors Richard, je vous laisse vous présenter vous-même.
Richard : Bonjour, je travaille dans un Ministère, au gouvernement du Québec. Mais ma vie réelle est en dehors du travail, comme bien des gens.
J’ai une passion principalement pour la vie. Ceux qui aiment le vivant, tout ce qui respire, tout ce qui s’exprime sur la planète, qui tient au fait que c’est la seule oasis où la vie peut exister. Ça me passionne.
Présentement, ma vie est devenue beaucoup plus philosophique à 63 ans qu’elle ne l’était à 33 ans.
Sophie : Oui, on voit les choses différemment
Richard : Oui le temps passe plus rapidement. C’est juste qu’il nous reste moins d’années.
Sophie : Oui, c’est la perception du temps.
Richard : Alors ma vie est basée sur la quête de sens. pas une question existentielle. Mais plutôt qu’il y a tellement de choses à saisir, à comprendre, à voir ! Je pense qu’on n’a jamais assez d’une seule vie.
Ainsi les voyages, quand on prend des vacances, on va voir d’autres lieux, d’autres territoires. Mais moi, ce qui m’attire de plus en plus, c’est ce qui est le moins urbanisé.
Ce qui m’attire, c’est de rétablir mon contact avec la nature et continuer à me redéfinir comme étant une espèce au sein de cette nature là, pour en prendre soin.
Ça teinte tout ce que je fais et ce que je veux faire. Même le voyage de vacances que je prépare avec une amie en territoire innu, qui est une très grande nation avec beaucoup de petites communautés. Ils ont habité le territoire bien avant nous.
Participez aux histoires de neige : courez la chance de voir votre histoire dans un livre !
Sophie : Vous allez aller à leur rencontre ?
Richard : Je parlais avec des amis et je leur disais : mon voyage il est anti- « macdonalisation » de la société. Je ne regarde pas le paysage construit par les entreprises. Pour moi c’est un décor de la société d’aujourd’hui.
Quand je voyage c’est principalement pour la nature, la culture et la nourriture. Comme dans les films, la nourriture rassemble les gens.
Je m’en vais sur un territoire, je ne regarde pas le paysage humanisé. C’est le programme de la semaine prochaine, rencontrer des gens…
Tous les lieux d’hébergement sont choisis en fonction de ça. Je n’irai pas dans les hôtels, ni les motels, je vais aller à tout ce qui est à petite échelle humaine, basé sur mes valeurs d’aujourd’hui.
Comme je suis très sensibilisé à la production d’aliments sains, je crois à une agriculture plus écologique. J’ai mon propre jardin.
Le voyage, c’est le territoire que je vais découvrir. La culture des gens qui l’habitent. En exemple, j’essayais de répondre à une invitation d’une petite famille innue dans un reportage de la Semaine Verte : au-delà de la réconciliation canadienne des mauvais traitements des peuples autochtones depuis la colonisation du territoire, par les Anglais et les Français, on aimerait ça que vous veniez simplement nous visiter.
Pour arriver à ça ce n’est pas simple, mais j’ai la chance d’avoir une collègue de travail dont la cousine est innue.
Sophie : C’est un lien très intéressant
Richard : Je ne m’en vais pas voir une ancienne tribu qui danse autour d’un feu, non, les communautés autochtones, depuis qu’on a crée des réserves comme habitat, ils se sont aussi introduits à notre culture civilisée.
Aujourd’hui ils sont autant québécois que moi, en revanche ce que je découvre, sur la côte-nord : Ils sont en préservation de leur savoir-faire de leurs connaissances ancestrales, leur culture.
Ils veulent préserver leur langue, ils veulent l’enseigner aux enfants, car chez les innus, la famille est très importante et très élargie.
Lorsque vous arrivez dans une réserve, vous ne frappez pas aux portes de la maison innue, tu rentres, tu dis bonjour, s’ils ont suffisamment à manger tu manges.
C’est une culture différente de la nôtre et je veux m’en inspirer.
Comme dans la permaculture, c’est une recherche des habitudes autochtones qui voulaient conserver ce qu’il y avait autour d’eux.
C’est ce respect là, ils ont su vivre en respectant les limites des ressources sur leur territoire. Ils ont su développer ce respect là. Ils vivent en respectant les limites de leurs ressources.
Ce sont des exemples pour nous, dans une société de surconsommation, on ne met aucune limite à notre consommation. Il y a un monde parallèle qui croit à la croissance infinie sur une planète infinie.
Mes voyages sont teintés comme ça. La 1ère fois à Percé, en voyage solo. Le visiteur va aux attractions les plus connues (les Fous de Bassan, le Rocher Percé…).
Quand je suis allé m’impliquer dans un projet d’une école en permaculture, avec la petite communauté, tu entres en contact avec la vie quotidienne. Tu t’aperçois que tout le monde se connait.
Parfois les gens sont dans des projets, en accord ou en désaccord. Il y a une vie communautaire. Le vendredi soir, en hiver, tout le monde se retrouve à la brasserie, on parle, on jase.
Je voyage maintenant comme ça. Je marche le lieu. Il y a les attractions touristiques et il y a les à-côtés. Celui qui habite là est le meilleur repère pour faire vivre les expériences. Car il connait les lieux. Ce ne sont pas des endroits mis en marché pour t’attirer. Les gens vivent sur le territoire.
J’aime beaucoup la poésie, j’essaie de voir culturellement comment mes intérêts dans mes voyages s’inscrivent dans tout ça.
Là je vais aller à la pêche au homard, en chaloupe sur la mer, à la puise.
C’est un bon petit commerce pour eux, mais c’est surtout créer des liens avec les gens, avec une approche agro-touristique.
La cousine nous a conseillé des lieux à visiter, alors elle va aussi nous inviter pour prendre un café avec elle.
Sophie : c’est comme ça que l’on agrandit le réseau.
Richard : c’est une façon de voyage en slow-tourisme. C’est venu quand j’ai fait d’autres voyages avec les guides Lonely Planète au Canada, aux États-Unis, etc
Par exemple la pizza à Brooklyn n’est pas pareille. (rire), c’est une autre façon de l’apprêter. Un autre ordre dans les ingrédients. Ça fait partie des cultures, la rencontre de l’autre.
La culture c’est ça qui vient après la bouffe et après le travail, dans le loisir. La culture nous bâti avec toutes ses formes d’expressions.
Quand je voyage, j’y vais par couche, c’est ma planification. la couche principale, où est-ce qu’on va héberger ? On va aller le plus reculé de la civilisation.
Sophie : Comment choisissez-vous vos hébergements ?
Richard : Quand tu n’as pas de technique de spécialiste, tu y vas à tâtons. On va regarder sur google map, sur bing, on regarde, on clique, on voit. Tout le commercial nous sort et ensuite tranquillement pas vite sur airbnb, on fait un tour, on découvre un km de la route, 1 petite cabane pour 2-4 personnes où tu as 3 km de plage sur le Golfe St Laurent, tu es complètement isolé.
Les logements sont hors des cadres.
J’étais animateur d’activités de plein air, les camps que je cherchais au début, je les cherchais les plus éloignés d’un village ou d’une ville. Ça me prenait 10-20 km de distance avec la ville la plus rapprochée.
J’ai grandi avec la nature et c’est la nature qui domine maintenant. Je cherche des milieux plus ensauvagés, moins atteint de l’activité humaine.
Parce que lorsque l’on est en contact avec ces milieux là, il y a quelque chose qui va venir nous apaiser intérieurement.
Je crois profondément que nous avons co-évolué avec la nature, on est fait à la base pour vivre dans ce type de milieu là.
J’ai toujours dis que je suis un faux urbain. En fait je me suis rendu compte que j’étais un urbain dénaturé. Alors avec la permaculture et d’autres pensées écologiques, j’ai appris à me réhabiliter dans la nature.
Dans les voyages, ça va être des petites cabanes, des petites cabines, des tentes prospecteurs. Quand on était à la base de plein air, on dormait toujours dans des tentes prospecteurs.
C’est le confort rustique que je recherche. Parfois les gens voient ça comme : « tu te donnes de la misère ! ». Au contraire je me libère de bien des tracas.
Je me simplifie les choses. Je me dépollue pas seulement de l’air que l’on respire ou de ce que l’on mange, mais aussi de ce qui se passe dans notre tête, dans nos émotions, du stress au travail, on évacue !
La nature c’est l’outil de premier choix !
Sophie : Donc le logement est la 1ere couche.
Richard : oui et après c’est la culture. On va entrer en contact avec les gens.
Je m’intéresse beaucoup aux bassins versants, et j’ai compris que sur la Côte-Nord c’est plein de bassins versants. Là où il y a une rivière, il y a une communauté innue qui s’est établie depuis des milliers d’années.
Ensuite ce sont devenue des villages, des villes, et malheureusement pour les innus, elles sont devenues des réserves.
La personne avec qui je voyage est arrivée avec une longue liste de communautés innues et de villes avec des noms innues. « Wow je n’ai même pas pensé à ça ! Tu m’apportes un autre regard ! »
En lisant et en écoutant de la musique, comme celui de Serge Bouchard, le peuple rieur. J’ai compris que je m’en vais vers des nomades, pêcheurs, chasseurs, qui ont vécus près des rivières.
J’aime les beautés des paysages, donc les rivières vont donner les lieux d’arrêts. Les îles vont devenir des lieux de visite. On y trouve une faune ailée, là où il y a de gros rassemblements d’oiseaux.
Vu que j’aime la poésie, je lis aussi Joséphine Bacon et je regardais ses vidéos aussi. Car dans la permaculture on a un principe qui s’appelle « Prendre soin des humains ».
Et de plus innu veut dire « être humain ». Et comme je m’intéresse au sol, le sol vient de l’humus, c’est la même racine que humain. Donc on vient de la terre.
On va rencontrer des humains, c’est mon fil conducteur dans tout ça.
Ça va commencer par la pêche au homard avec la famille. On va aller cuisiner le homard à la manière traditionnelle.
Ensuite on va dormir dans une tente prospecteur. Puis on va poser des questions, on va être présent à ce qui se passe devant soi. C’est la rencontre.
Je ne viens pas tellement pour le homard. C’est la Nature, la culture et la nourriture. C’est la rencontre qui m’intéresse. Les membres de la communauté m’ont invité.
Eux, ils ont un marché à attirer, ils vont mettre l’accent sur le bon saumon qu’on peut manger, le homard, je sais que c’est bon tout ça.
Mais moi, c’est toi, c’est ton histoire qui m’intéresse. Qu’est-ce qu’on peut se dire entre personnes qui n’ont pas pu se côtoyer plus tôt dans la vie.
Sophie : En dessus de cette couche là qu’est-ce qui reste ?
Richard : C’est le culturel. Dans mon mode d’expression, c’est la photographie, la poésie.
Quand je suis dans un lieu, je cultive depuis des années, inspiré par Henry Cartier-Bresson, le grand photographe français, avec son livre « l’œil du siècle« , il a une approche qui me rejoint.
Il faisait la photographie instantanée.
C’est basé sur un livre que j’ai lu aussi : le zen de l’art chevaleresque du tir à l’arc. Quel est le lien qui lie la photographie et le tir à l’arc. un livre qui vise à maitriser le geste et comprendre ce qui se passe lorsqu’on relâche la flèche.
Jamais ses images ne sont composées d’avance. Son instinct le guide, le moment présent. L’émotion vécue sans intention. On est dans la présence et l’appréciation.
Quand je parts en voyage, tout s’arrête et je commence à me dépolluer du milieu urbain, de mes pensées, je rentre dans un mode méditatif. Ça vient seul, je vais dans l’appréciation, la découverte, juste sentir ce qu’il y a là, respirer.
Je parts 2 jours dans la nature et déjà il y a quelque chose de différent qui se passe.
Au Québec il y en a des paysages, on n‘en manque pas ! Il faut s’attendre à le parcourir sur des plus longues distances entre 2 points.
J’ai pris comme objectif avec l’amie avec qui je me rends : on va aller sur l’ile la plus éloignée au bout de la route de la Côte-Nord.
Quand je suis allé en Nouvelle-Écosse, avec des amis, eux aimaient aller à la plage et faire « le bacon », c’est-à-dire se faire griller au soleil. Moi ça m’ennuyait complètement, alors je suis parti tout seul en voiture, je suis allé en Nouvelle-Écosse, au point le plus éloigné… le dernier village.
J’ai passé 3h les pieds suspendus à une falaise au-dessus de l’océan, je regardais les bateaux passer, renter et sortir de la Baie et relaxer.
J’ai marché dans la toundra, là où il y avait des grands vents, tu te laisses devant le grand vent, tu te laisses porter, tu essayes de tomber, tu ne peux pas car le vent te retient.
Je vis beaucoup d’expérience comme ça avec la nature et c’est la même chose qui va se passer sur la Côte-Nord.
Si une Haiku qui veut apparaitre, je vais le laisser, je vais l’écrire ou je vais le photographier. Si je ne le photographie pas d’un appareil, je vais faire comme Henry Cartier Bresson, lors d’une entrevue, qui se fait dire : « mais monsieur, depuis le début de l’entrevue, je ne vous ai pas vu prendre de photos ». Et il lui a répondu : » je viens justement en prendre une de vous ! »
Donc la photographie, c’est l’image que l’on se met en mémoire quand on visite un lieu. Et dans cette mémoire, c’est conduit par de l’émotion, le plaisir, la détente.
Et moi, les plus beaux paysages qui se sont inscrits, ce sont ceux qui m’ont marqué visuellement et qui ont eu un impact émotionnellement.
J’en vois encore des belles lunes et là tu fais : « oh! ». Car le paysage fait Wow sur l’être humain. On apprécie le beau. Naturellement, tout ce qui est beau, ça va venir toucher l’être humain.
Quand on visite un lieu, il faut s’y arrêter, il faut le respirer un peu. Sinon je me dis c’est comme une crème glacée molle qu’on trempe dans le chocolat, elle ne reste pas longtemps dans le chocolat.
Pour revenir avec quelque chose qui s’imprègne davantage en nous, je deviens un peu plus méditatif, ce n’est pas compliqué, juste une présence, une appréciation.
Ça me fait du bien cet air que je respire, voir les oiseaux qui volent….
Lonely planète, ils nous conseille de ne pas courir à gauche et à droite, prendre le temps de marcher, découvrir ce qui a autour de nous.
Par exemple, à New-York, on a loué un vélo. Ça nous a permis tranquillement de voir la grandeur du Central Park, prendre 45 min pour le traverser à vélo ! Découvrir des restos qui ne sont pas publicisés, mais qui sont dans les quartiers, et dont la nourriture est bonne. C’est prendre une autre perspective en longeant la rivière Hodson.
Le lonely planète, c’est regarder ce qui se passe, dans la vie économique, la vie culturelle, dans les événements. C’est s’imaginer que l’on est habitant du lieu.
Sophie : Et donc s’imprégner des événements, des odeurs, des gouts, des gens.
Richard : Oui être attentif à ça. Comme par exemple dans un voyage j’ai découvert le cup-cake qui est devenu à la mode après.
Il se passe des choses très simple de la vie. Je voulais jouer à un endroit, où il y avait le jeu de bocce, c’est un jeu italien avec des grosses boules, comme la pétanque sauf que c’est plus encadré, c’est comme un long corridor de petites pierres et on joue avec la grosse boule. C’est dans la même famille que la pétanque.
À New-York, en marchant dans Brooklyn, et en mangeant de la pizza, il me restait à aller boire une bonne bière, dans un lieu où il y avait à l’intérieur un jeu de bocce. Beaucoup de gens aiment les jeux de société. ça amène un rassemblement et la conversation.
C’est ce que l’on appelle le slow-tourisme.
Sophie : Est-ce qu’il y a un endroit que vous aimerez décrire ?
Richard : Oui, je peux parler de Piopolis. C’est une ville qui a été construite parce que le Pape Pie IX avait demandé au clergé québécois à envoyer des zouaves pour une guerre en Europe, en récompense ils ont eu des terres.
J’ai découvert que j’ai un ami de travail qui est né là, c’est un Grenier.
Moi, quand je voyage, c’est le paysage qui m’importe d’abord. Après, nature et ensuite culture. J’observe par ma curiosité naturelle, depuis que je suis enfant, comment évolue le milieu ?
J’arrive dans un lieu que je ne connais pas, mais je vais apprécier ce qui a là. J’ai un regard de photographe, je vais apprécier ce qui me plait visuellement. Piopolis c’est un petit village, hyper urbanisé pour 1 km de route. C’est un lieu tranquille. Je cherche les petits coins du Québec.
C’est très achalandé l’été, paisible le reste de l’année. Les cyclistes passent par là.
Il y le Mont Mégantic qui n’est pas très loin, un des ciels les plus noirs du Québec, il y a un observatoire. Il y a un Parc National à l’intérieur même, c’est un ancien volcan, on peut y faire du camping.
J’ai des amis qui ont une maison à Piopolis, je suis allé les visiter. Dans ces lieux là on cherche où on peut manger.
J’ai découvert une taverne dans un village à côté. Des hommes jouaient au poker le dimanche matin.
Les attraits vont varier en fonction de tes intérêts.
Je suis allé visiter la ville de Mégantic qui est passée au feu à cause d’un déraillement de train chargé de carburant qui a explosé. Ils ont urbanisé ça.
Un milieu urbanisé, c’est plus minéralisé dans le jargon des aménagistes. Il y a moins de verdure. Je m’éloigne toujours de ça.
Je rencontre les producteurs bios. Tous mes voyages sont basés là-dessus.
Ça fait 10 ans que je quadrille le territoire pour comprendre les projets en permaculture, comment ils s’expriment sur le territoire du Québec.
Sophie : C’est relativement facile d’avoir une liste des producteurs locaux.
Richard : Quand tu connais le local, c’est très rapide. Faire la liste, tu n’as pas besoin nécessairement d’une page touristique. Certaines régions plus développées vont avoir des cartes agro-touristiques. C’est très fort en Gaspésie, car l’organisme qui chapote tout ça, pour faire de l’agro-tourisme. C’est promue par les grands chefs aussi.
On peut les remercier de pousser notre intérêt vers une nourriture plus saine. Il y a une table agro-touristique partout au Québec quand tu es prêt à en payer le prix. Quand tu veux manger moins cher, en faisant de l’agro-tourisme, tu prends la liste des fournisseurs, tu achètes chez eux et ensuite, tu vas chez des amis pour manger ensemble.
Pour les activités de plein air à Piopolis avec le lac à proximité, on peut faire du voilier, du canot, etc…
Sophie : Le Québec met beaucoup d’énergie sur les activités.
Richard : Pour les festivals, je sais que je n’en aurais pas pour la période où je vais sur la Côte-Nord. Les 2 premières semaines de juillet, c’est assez tranquille, car c’est en haute saison que les activités sortent pour qu’elles soient rentables. C’est-à-dire de la mi-juillet à mi-août. Après ça, ça tombe, et il y a une recrudescence en septembre car les billets d’avion sont moins cher à l’automne et pour les couleurs.
Et là il y a toute sorte de festivals : festival du mouton, de la patate, du fromage, du vin, il y a de tout. C’est assez surprenant. Ils sont rigolo parfois.
J’aimerai un jour aller voir le festival des hommes les plus forts du Québec, ça se passe plutôt dans les communautés anglophones, irlandaises, dans les Cantons de l’Est. Il faut être à l’affut.
Il parait qu’il y a un beau petit musée à Havre St Pierre et des familles innues expliquent leur culture. L’approche est intéressante.
Sophie : Merci Richard, très intéressant, c’est une façon de voir qui est très intéressante et qui peuvent inspirer d’autres personnes.
Richard : On a toute sorte de gout dans la nature, il y a toute sorte d’intérêts. Je pense que le voyage est basé sur notre perception. On fait des voyages à notre image.
Sophie : Ce qui nous reste, c’est la mémoire des paysages, des gens rencontrés.
À la suite d’un concert dans une église tout en bois, Richard a écrit une Haiku et un texte poétique :
Haiku :
Craque la balançoire
Rayon de lumière scintillant
Au frais coucher du soleil
Texte poétique :
Odeur suave du parfum des bois d’autrefois.
Les corps réchauffant l’amphithéâtre ecclésial du lien anciennement sacré.
Votre légèreté bonenfant aux éclats de rire spontanés unissent nos cœurs humains assoiffées de vos vibrantes paroles sensibles.
La harpe de vos guitares sous la voute ensoleillée, pour une moment, nous nous sommes laissés imprégner de nature et de culture.
Exquis souvenirs dans notre épiderme communal et patrimonial.
Les Chutes de Niagara
6 réponses
Quel bel entretien ! Quelle découverte ! Cela donne envie de voyager. Merci pour cette interview.
Merci Sara !
Anti Macdonalisation, très bien dit Richard 👍🏼
Je crois avois entendu La bouffe, La culture et après le travail, c’est ça la vie. Yes, ! bon, moi je dis le manger, les repas, les repas entre amis, mais c’est vrai !
Merci Marie de ton point de vue !
Un bel entretien qui inspire. Une belle personne. Merci pour ces beaux messages d’amour pour la planète.
Merci Cherhine ! Effectivement, une belle vision à partager.